dimanche 3 novembre 2024

Premier déclic

Une visite entre principes fondamentaux, inventions pionnières, usages de la photographie à travers les collections permanentes du musée.

15h30 (durée : 1h30)

gratuit

samedi 16 novembre 2024

Rencontre avec Jean-Christian Bourcart, photographe

Jean-Christian Bourcart a confié son fonds photographique au musée Nicéphore Niépce en 2016 : négatifs, planches contacts, tirages d’exposition, archives de différentes natures. Ce fonds est exemplaire à plus d’un titre tant il est riche de diversité, de points de vue, de formes, de pratiques, tandis que Bourcart a traversé les époques en quelque quarante ans de carrière. Sans jamais cesser de porter un regard à la fois attentif et critique sur le médium et son évolution. Sans jamais s’enfermer dans une voie ou dans une autre.
 Photographe de mariage, photographe de presse, photographe corporate, indépendant ou diffusé en agence [Rapho, Getty], artiste n’hésitant pas à faire cohabiter images photographiques et images animées, Bourcart a expérimenté les évolutions technologiques de son temps [transition argentique/numérique, cinéma, réseaux sociaux, algorithmes] tout en s’interrogeant constamment sur les modes de production des images, leur destination, leur circulation, leur réemploi et leur réception.
 Ses différentes séries, qui ont progressivement quitté les pages imprimées des magazines pour s’exposer sur les cimaises des galeries et des musées, reflètent les réflexions de l’auteur quant aux images photographiques, leur rapport au réel et leur perception par le public.
 
 Jean-Christian Bourcart et Sylvain Besson, co-commissaire d’exposition, vous invitent à une présentation au cœur de l’exposition «La vie est un rêve et les images en sont la preuve ».

jeudi 28 novembre 2024

Rencontre avec Gintaras Česonis

L'école lituanienne de photographie 1970-1980
 
Dans les années 1970-1980, l’émergence de l’école lituanienne de photographie a représenté un phénomène artistique profond qui a défié toute catégorisation, transcendant son contexte historique. Inventé par les critiques moscovites Henri Vartanov et Konstantin Vishnevetsky, ce terme était un acte stratégique de préservation culturelle, permettant aux photographes lituaniens d’articuler subtilement une identité nationale tout en évitant la surveillance des censeurs soviétiques.
Ce qui unissait ces photographes - Antanas Sutkus, Romualdas Rakauskas et Aleksandras Macijauskas, entre autres - n’était pas une formation partagée, mais une vision humaniste commune. Leur travail transcendait la simple documentation, utilisant des métaphores et des symboles pour explorer des thèmes universels : le passage du temps, la fragilité de la vie et la résilience tranquille de l’esprit humain. Contrairement à leurs homologues occidentaux comme Henri Cartier-Bresson, ces photographes ont travaillé dans un environnement qui exigeait des sous-entendus et des nuances, faisant de leur imagerie rurale et humaine à la fois un testament culturel et un acte de défi tranquille.
La conférence examinera comment cette «école» était moins une institution formelle qu’un éthos collectif, un langage métaphorique partagé qui critiquait subtilement la réalité oppressive du régime soviétique en Lituanie. En se concentrant sur l’essence intemporelle de l’expérience humaine, ces photographes ont forgé un lexique visuel qui résonne avec une compréhension plus profonde et non historique de l’identité, préservant finalement l’esprit d’une nation à travers l’objectif.
 
Conférence proposée dans le cadre de l’exposition «Benoît Henri Tyszkiewicz, Entre Lituanie et France»
 
A 18h45 au musée
 
Entrée libre
 
Réservation : servicedespublics.niepce@chalonsursaone.fr ou 03 85 48 41 98