Les expérimentations de Nicéphore Niépce ont plusieurs motivations mais découlent principalement de sa volonté de capter l’image qui se forme dans la caméra obscura. La photographie est le désir qui suit cette idée: faire entrer la lumière dans une boîte pour obtenir une image puis fixer l’image évanescente sur un support sensible pour garder la mémoire de cette apparition. Niépce est le premier à y parvenir.

Depuis 30 ans, Oscura fait œuvre collective autour du sténopé. Aux quatre coins du monde, Oscura use de ses boîtes percées pour créer du lien, partager les principes de la photo[1]graphie, faire des images, créer des situations d’échanges où la photographie est à la fois un parcours et un catalyseur. Singulière et signifiante, l’expérience d’Oscura est la conjugaison d’un certain militantisme et d’une connaissance intime des processus en œuvre dans la pratique de la photographie. Retracer, dans le cadre d’une exposition et d’un livre le parcours d’Oscura, c’est l’occasion pour le musée Nicéphore Niépce de s’interroger sur le photographique et sur le rapport au monde induit par la photographie. Quels sont les échanges que la photographie autorise? Quelles images du monde propose-t-elle au regard ?

Un livre accompagnera l’exposition aux éditions Le Bec en l’air